Actifs risqués actions, dérivés actions et crédit : Quels impacts en termes de marge de solvabilité pour un assureur vie ?
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Mémoires
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AXA France
Auteur(s)
LOSSI-BEDEL A.; DONEV V.
Numéro
Date de référence
11/30/2010
Résumé
Dans un contexte global difficile pour les actifs dits risqués (volatilité élevée, aversion forte des investisseurs pour le risque, durcissement des contraintes règlementaires et comptables …), nous avons choisi d’étudier l’intérêt pour un assureur vie dans le contexte d’un contrat d’épargne de maintenir une exposition dans son bilan à ces actifs (et si oui, sous quelle forme) sans risquer sa solvabilité, avec la mise en place de nouvelles normes prudentielles (Solvabilité 2). En effet, en plus de l’impact économique, les prochaines normes règlementaires (Solvabilité 2) auront très clairement un impact en termes de choix d’allocation d’actifs, ce qui apparait comme une petite révolution pour l’industrie de l’assurance. Pour se faire, nous nous sommes placés dans le cadre d’un contrat d’épargne très simplifié, monogénérationnel. Nous détaillerons les caractéristiques du contrat étudié ainsi que le cadre comptable et règlementaire associés, et l’ensemble des changements en cours (première partie). Nous développerons ensuite une modélisation vie du cadre bilanciel ALM caractérisée par :
o une vision des risques à une période,
o un cadre d’analyse triple, économique, comptable et règlementaire,
o l’introduction de deux actifs risqués de façon directionnelle et optionnelle, les actions et le crédit, avec un effet taux supposé parfaitement adossé ; ces deux sources de risque quant à elle peu présentes par construction du côté du Passif induisent des mismatchs actifpassif, intéressants à qualifier du point de vue de la solvabilité.
o et des mesures pour juger de l’efficacité ou non des sources de risques introduites dans le bilan.
Nous étendrons par la suite cette vision à une vision dynamique multi-périodes, selon les trois axes d’analyse économique, comptable et règlementaire, pour avoir une analyse la plus riche possible des résultats. La combinaison de ces axes de recherche nous a ainsi permis de donner une première réponse à la question d’actualité sur les solutions optimales dans un bilan d’assureur vie, pour gérer sa marge de solvabilité. Dans ce cadre global simplifié, mono-périodique d’abord puis multi-périodiques, du côté du risque Actions, les stratégies de type action convexe ou protégée, à base de dérivés (plus efficacement les options Puts), donnent une réponse qui sort de la vision en Sharpe, en ligne avec la triple recherche actuelle des assureurs et assurés, délivrer un rendement compétitif sans prendre trop de risques et à moindre coût règlementaire (partie 4). En effet, grâce à un profil asymétrique, ces solutions réduisent l’occurrence des évènements extrêmes tout en laissant une exposition forte aux actifs qui financent l’économie. Ainsi, introduire un actif asymétrique est une solution qui répond aux intérêts des deux agents, un actionnaire averse au risque et un assuré avec un appétit fort pour le risque, profitant d’un plancher de rémunération garanti. On pourrait bien entendu imaginer d’autres solutions Actions qui feraient de la même manière bénéficier de leur profil convexe le bilan d’une compagnie d’assurance (Obligations convertibles, stratégies actions de type CPPI, actif de couverture répliquant la volatilité implicite…) Du côté du risque de crédit, qui représente une large part des investissements d’une compagnie vie, c’est une allocation qui combinerait l’actif A / BBB dans des proportions importantes (environ 30%) à un actif souverain qui apparait comme une exposition optimale, que ce soit à la lumière économique, comptable ou règlementaire (sur la base du QIS5), c'est-à-dire offrir un niveau de satisfaction maximum pour les actionnaires tout en délivrant un niveau moyen de prestations raisonnable, proche des taux longs en vigueur. Rappelons, qu’un investissement intégralement en dettes souveraines (hors contexte de stress exceptionnel), ne permettrait pas en moyenne, d’offrir des rendements attractifs aux assurés. Introduire un profil convexe du côté de l’actif crédit est plus délicat, de par une structure moins liquide du marché du crédit que le marché Actions en instruments optionnels. Il existe néanmoins des solutions possibles, notamment une alternative protégée pour intégrer de façon efficace une poche High Yield en portefeuille (en effet, la structure du marché du High Yield en Europe est en fort développement, malgré des expositions très faibles chez les assureurs européens par rapport à celle des compagnies américaines).
Mémoire complet
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MemoireActuariat_LOSSI_DONEV_CEA.pdf
Lien permament :
https://www.ressources-actuarielles.net/C12574E200674F5B/0/6B464367F29141CCC125783A00358AF8