Outils et cadre de la gestion des risques pour l’ORSA
Solvabilité 2 nécessite l’introduction de système de mesure et de contrôle dans les sociétés d’assurance. C’est une autoévaluation, l’ORSA, qui doit démontrer l’efficacité et la prudence de la gestion de l’activité et évaluer les besoins de solvabilité. En parallèle, l’entreprise doit fournir des informations cohérentes avec l’ORSA et la gestion des risques. Pour y parvenir, l’entreprise doit disposer d’une bonne organisation des fonctions et des processus dans un cadre intégré et élaborer des scénarios et informations de pilotage. Ces éléments à fournir sont révélateurs du niveau de transparence que cette nouvelle directive implique et de l’impact de l’ORSA sur l’entreprise.
Objectifs de la journée
Apporter un éclairage et des outils sur des aspects essentiels autour de l’ORSA avec une mention particulière pour le pilier 3.
Cette journée vient développer et compléter les éléments présentés dans le cadre de cette formation précédente.
Programme
8h45 accueil et café
Matin
1- Cadre de la gestion des risques pour l’ORSA – Jean-Francois DECROOCQ (VaRM)
L’ORSA se matérialise par un rapport qui doit être le reflet d’un processus d’autoévaluation. S’il faut décrire les différentes étapes de l’élaboration du rapport, celui-ci doit refléter différents aspects de la gestion et de la solvabilité de l’entreprise. Sans aborder les aspects de solvabilité ou d’information, dans cet exposé nous proposons de présenter les principaux éléments d’un cadre de gestion des risques.
2- Exemple la gestion des risques de marché – Cédric de TERNAY (AZ France)
L'exercice a pour principe de donner une vision claire de la gestion des risques. L'enjeu de ce rapport dépasse la mesure du risque, et représente un outil de pilotage et d'aide à la décision. Clés de l'information et de la décision, la pertinence et la lisibilité des indicateurs contribueront à isoler les facteurs de risques extrêmes et appréhender les scénarios de marché les plus adverses.
Après-midi
3- Un modèle quantitatif pour l’ORSA - Frédéric PLANCHET (ISFA et WINTER & Associés)
Dans le cadre de l’ORSA, l’entreprise d’assurance doit prouver au régulateur qu’elle est en mesure d’intégrer les contraintes réglementaires associées aux objectifs du plan stratégique. Elle doit en particulier le convaincre :
- de sa capacité à couvrir l’exigence minimale de marge avec une probabilité suffisante ;
- de sa capacité à augmenter ses fonds propres le cas échéant.
Pour répondre à ces demandes du régulateur, il convient donc de projeter le bilan sur l’horizon du plan stratégique, ce qui est un exercice potentiellement complexe.
On propose ici une approche robuste et opérationnelle pour mesurer l’incertitude sur le taux de couverture des engagements prenant en compte les principales sources d’incertitude :
- le risque de tarification et de provisionnement ;
- le risque financier ;
- le risque business.
Le modèle proposé s’appuie sur un cadre général décrit dans Guibert et al. [2010] auquel une dimension temporelle est ajoutée.
4- Reporting Pilier 3 - Tristan PALERM (WINTER & Associés)
L’exercice d’ORSA s’intègre dans l’ensemble des restitutions prévues par le Pilier 3 de Solvabilité 2. Les textes définitifs ne sont pas encore connus à cette date, toutefois les projets actuels, ainsi que l’état des réflexions de place, permettent de dessiner des pistes de travail très utiles. En rappelant les principaux éléments du « reporting Solvabilité 2 » demandé par le Pilier 3, cet exposé dressera également les grandes lignes des restitutions à prévoir sur l’ORSA dans ce cadre.
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