Modélisation stochastique de la mortalité d’expérience et effets de sélection adverse
BEN DBABIS M.
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Résumé
En 2001, selon les statistiques des Nations Unies, 72 millions des 6.1 milliards d'habitants de la planète avaient plus de 80 ans, ce qui représente 1.2% de la population mondiale. Selon le même organisme, on s'attend à une croissance de 50% de la population mondiale d'ici 2050. Le nombre des personnes âgées de 80 ans et plus atteindrait d'ici là 379 millions. Donc, un allongement de durée de vie humaine est clairement constaté. Il s'agit d'une dérive de longévité qui peut peser lourdement sur les situations financières des assureurs vie et des fonds de pension. Pour remédier à ce problème, des modèles de projection de la mortalité future ont été mis en oeuvre et des tables de mortalité prospectives ont été construites. Cependant, ces dernières étaient généralement basées sur des données de la population générale ne présentant pas les mêmes caractéristiques que la population assurée à cause du phénomène d'antisélection. Il est donc intéressant de construire des scénarios de mortalité futurs propre à chaque assureur et adapté à son portefeuille. Notre travail propose une modélisation stochastique de la mortalité pour un portefeuille de rentiers d'un assureur français et montre comment évaluer l'impact de la sélection adverse sur le provisionnement et la tarification des rentes unitaires et réversibles.
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