Titrisation du risque de longévité

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Type de document Mémoires
sociétéAXA
Auteur(s) COLSON D.
Numéro
Date de référence 11/30/2010

Mémoire confidentiel

Résumé

Un risque de longévité apparait pour les assureurs ou fonds de pension détenant des engagements viagers, du fait de l’allongement de la durée de vie et de la difficulté à estimer la mortalité future. On observe depuis quelques années les prémices du développement d’un marché de la titrisation du risque de longévité. Quel est ce marché ? Sous quelle forme la titrisation se fait-elle et quels en sont les avantages pour l’assureur ou le fonds de pension et les investisseurs ? Quels en sont les pré-requis ? Dans cette étude, nous nous appuierons sur des données de portefeuille de rentiers d’AXA France (branches Vie individuelle et Collectives). Nous chercherons tout d’abord à étudier les facteurs influençant la longévité, afin de pouvoir identifier des critères permettant de caractériser une population ou un portefeuille donné vis-à-vis du risque de longévité. Nous observons d’après les données de portefeuille que le sexe et la CSP des assurés sont des facteurs déterminants pour la longévité du portefeuille. Dans la seconde partie, nous estimerons l’impact financier du risque de longévité pour un assureur : quelle conséquence financière a l’aléa sur la longévité de rentiers pour l’assureur ? Nous estimerons cet impact par simulation sur notre portefeuille. D’autre part, si le risque de longévité est moins significatif que le risque de taux pour un régime de rente, peut-on se passer de l’apprécier et de le gérer ? Il apparait que les deux risques s’ajoutent. Par ailleurs, dans un contexte de taux d’intérêt bas, le risque de longévité agit plus sensiblement sur les provisions de rente. Comment diminuer l’impact du risque de longévité pour un assureur ? Plusieurs solutions de transfert de risque existent, et permettront dans le cadre de Solvabilité II de réduire les provisions techniques. La solution de la titrisation se développe et nécessite au préalable une estimation de la mortalité future. Des modèles stochastiques de mortalité ont été établis ; nous en passerons les principaux en revue dans la troisième partie de cette étude. Nous évaluerons la qualité de leur ajustement à différentes populations, nationales ou de portefeuille : il apparait ainsi l’absence de modèle unique s’ajustant à toutes populations. Pour estimer la mortalité future d’un portefeuille donné, une étude préalable est nécessaire afin de choisir un modèle adapté. Grâce à ces modèles stochastiques permettant d’estimer l’évolution de la mortalité, des solutions de titrisation du risque de longévité se développent, similaires aux instruments déjà développés pour d’autres risques, notamment le risque de taux : obligations, indices ou swaps. Nous étudierons en dernière partie ces instruments et plus particulièrement les swaps de longévité permettant une bonne couverture du risque et une baisse importante du SCR dans le cadre de Solvabilité II, tout en s’interrogeant sur le bien-fondé du transfert d’un risque au coeur du métier de l’assureur.

Abstract

A longevity risk appears for insurers or pension funds, that provide annuity-based products, the risk arising from the lengthening of life expectancy and from the uncertainty in forecasting future mortality. Over the last few years, a market for longevity securitization has started to emerge. Through which tools is this market emerging? What are its advantages for insurers or pension funds, and for investors? What needs to be studied prior to considering longevity securitization? In this report, I will use data from group and individual life annuity portfolios from AXA. First I will try and determine the factors that have an effect on longevity, so as to be able to establish a description of an annuity portfolio including factors related to the longevity risk. From our portfolio and national data, we will conclude that sex and socio-professional categories have an effect on longevity. Then I will value the financial impact of longevity risk on an insurer, based on a simulation of cash-flows related to our insured portfolio and I will compare the financial effects of longevity risk to the ones induced by interest rate risk. Both risks add up and in a context characterized by low interest rates, the effects of longevity risk can’t be ignored. Several solutions appear for an insurer, so as to manage and reduce this risk. In this report I will focus on securitization. An estimation of future mortality needing to be carried out before being able to issue longevity securities, I will then describe stochastic mortality models that are widely used and value the goodness of their fit to several populations. A unique model fitting all portfolios doesn’t exist; for a given portfolio, several models need to be compared and calibrated before choosing the one that fits the population best. Thanks to these stochastic models, securitization solutions have appeared for longevity risk, similar to securities that already exist for other risks, especially the interest rate risk : bonds, indices or swaps. I will study these tools and focus on longevity swaps, that provide a good hedging and are widely used between pension funds and reinsurers today in the United Kingdom. They also allow within the new regulatory Solvency II framework a significant fall of capital requirements for an insurance company. However, I will address the moral issue related to these securities that allow an insurer to transfer a risk at the core of its business to investors less familiar with this risk, its understanding and evaluation

Lien permament : https://www.ressources-actuarielles.net/C12574E200674F5B/0/27901242F57FB9EDC1257841003083A5